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Libération

Un plan social pour les quartiers

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Cinq milliards de plus alloués sur six ans.
publié le 15 décembre 2000 à 8h07

C'est la dernière couche du millefeuille de la politique de la ville: les «grands projets de ville» (GPV) focalisés sur les cinquante-deux sites les plus dévalorisés (voir carte) font suite à une série de dispositifs mis au point depuis vingt ans pour réparer les quartiers en difficulté. Mais, contrairement aux outils précédents, les GPV veulent sortir de la logique simple de réparation du bâti pour engager une approche globale.

Démolition. Aux opérations de restructuration des quartiers pour éliminer, notamment, les coupures urbaines, s'ajoutent des objectifs de développement des transports et surtout un volet social: formation, moyens musclés pour aider l'accès à l'emploi, renforcement de l'accompagnement scolaire, détection des jeunes adultes en difficulté pour prévenir la violence... L'Etat n'a pas lésiné: en métropole, les 50 GPV sont dotés d'une enveloppe de 5,5 milliards de francs sur six ans. A ces crédits relevant de la politique de la Ville s'ajoutent les crédits d'Etat ordinaires (notamment ceux du ministère du Logement pour les opérations de démolition, reconstruction). Et surtout l'argent mis sur la table par les autres partenaires (villes, régions, départements, organismes de HLM). Le tout cumulé devrait dépasser les 20 milliards.

L'expérience précédente des grands projets urbains (GPU), qui ont servi de laboratoires aux GPV, a montré qu'avec des moyens et des approches cohérentes, il est possible de refaire une ville plus humaine, comme en témoignent les résulta