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Libération

Affaire Erignac: Castela libéré et en prison.

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Le nationaliste corse reste incarcéré pour d'autres faits.
publié le 16 décembre 2000 à 8h08

Le nationaliste corse Jean Castela, «inspirateur» présumé du meurtre du préfet Erignac le 6 février 1998 à Ajaccio, aurait dû être remis en liberté vendredi dans cette affaire, mais reste en prison pour d'autres faits. La chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris a ainsi infligé un camouflet au juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière qui, il y a un an, avait incarcéré l'enseignant Jean Castela pour «complicité d'assassinat» du préfet de la République en Corse.

La justice lui impute «l'élaboration et la diffusion du communiqué de revendication» du crime. Pour son avocat, Me Dupont-Moretti, une remise en liberté s'imposait: «Le dossier est obstinément vide contre mon client. Personne ne l'a mis en cause et les indices sont inexistants. Ce que l'on dit de Castela sur la rédaction du communiqué, on le dit sur le même ton péremptoire que lorsque l'on incriminait la filière agricole.» Mathieu Filidori, agriculteur de la plaine orientale de l'île, qui incarnait ladite filière, avait été mis en examen et incarcéré dans le dossier Erignac, le 20 mai 1999. Deux semaines plus tard, Filidori avait été libéré par la cour d'appel de Paris, parce que, entre-temps, les véritables auteurs du crime «ont été identifiés et confondus par de lourdes charges, et même, pour certains d'entre eux, par des aveux circonstanciés». A son tour, Jean Castela vient de marquer un point, mais reste écroué pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» dans deux attentats e