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Les OGM ne fâchent pas encore

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La Conférence sur la biosécurité s'est terminée sur un consensus.
publié le 16 décembre 2000 à 8h13

Montpellier correspondance

Ils étaient tous contents. Des plus hostiles à l'encadrement du commerce des OGM (les pays exportateurs) aux plus draconiens (les pays en voie de développement et l'Europe), toutes les délégations présentes pendant cinq jours à Montpellier ont trouvé, à l'issue de la Ire Conférence intergouvernementale sur la biosécurité, matière à s'autocongratuler. Sur l'avancement des travaux comme sur l'esprit dans lequel ils ont négocié l'application future du protocole de Carthagène sur le commerce mondial des OGM.

Et pourtant, cette conférence peut se lire comme l'histoire de la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide. «Nous sommes encore très en amont de l'enjeu final. L'objectif étant qu'un maximum de pays ratifie ce protocole, il était important de ne pas chercher à introduire dès à présent des règles qui en feraient un épouvantail», explique Christian Dumont, de la délégation française. Le protocole de Carthagène n'a en effet été signé pour l'instant que par la Bulgarie et Trinité-et-Tobago. «Après l'empoignade idéologique sur l'existence même du protocole, nous sommes entrés dans une phase technique où chacun mesure la complexité des instruments à créer», analyse Tewolde G. Egzhiaber, chef de file du groupe des 77, qui réunit les pays en voie de développement. Plus crûment, Arnaud Apoteker (Greenpeace) explique: «Comme on n'en est pas encore au contenu, et donc à la contrainte, les pays exportateurs n'ont aucune raison de se bagarrer.»

Les 130 pays se s