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Libération

Paris: le ras-le-bol des lycées délaissés.

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Les professeurs enchaînent les grèves, exigeant des moyens contre la violence.
publié le 16 décembre 2000 à 8h08

Depuis le début du mois, des enseignants se mettent en grève pour dénoncer la montée de la violence et exiger des postes d'encadrement. Le phénomène n'étonne plus personne. Dans les lycées et collèges des quartiers sensibles, la fin du premier trimestre est toujours périlleuse. Les professeurs sont épuisés, les élèves se déchaînent. Mais, cette année, la grogne se concentre curieusement sur la capitale. Le coup d'envoi est venu du XIe arrondissement, avec la grève-surprise des enseignants du lycée Voltaire. L'établissement a fermé ses portes le 28 novembre pour cause de «saturation totale». Les cours ont repris une semaine plus tard, après que les grévistes eurent obtenu satisfaction sur l'essentiel de leurs revendications. Le rectorat a lâché cinq postes de surveillants, un poste d'agent de service, un de conseiller d'éducation et un de médecin scolaire.

Désamorçage. Depuis, le même scénario s'est répété au collège Sonia-Delaunay (XIXe arrondissement) puis aux lycées Mallarmé et Balzac (XVIIe). Selon le Snes-FSU, syndicat majoritaire, la grogne monte dans plusieurs autres collèges ainsi qu'au lycée Turgot, «où le ras-le-bol est absolu». Pour éviter la contagion, le ministère et le rectorat s'efforcent de désamorcer au plus vite les conflits. Le travail a ainsi repris à Sonia-Delaunay et à Mallarmé. A Balzac, il reprendra lundi. Les enseignants ont accepté deux surveillants supplémentaires (ils en demandaient six) ainsi que du renfort en personnel administratif.

Cette poussée