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Libération
Interview

«Je ne suis pas là pour faire un clash»

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publié le 19 décembre 2000 à 8h15

Pour la première fois de son histoire, la Direction générale de la santé (DGS) ­ coeur du ministère ­ était hier en grève. Plus de 50 postes sur 300 ne sont pas occupés. «On n'est pas en état d'assurer nos missions», ont expliqué les grévistes. La DGS est censé «évaluer», «proposer», et «expertiser» la politique de santé des pouvoirs publics. Dominique Gillot, secrétaire d'Etat à la Santé, dit «comprendre» cette grève. Elle est, elle aussi, en difficulté. Certains ayant mis en doute sa compétence, d'autres son manque de poids politique. Elle résiste: «Abandonner serait un échec.» Sur toutes ces questions, elle fait le point.

La DGS en grève... la faute au ministre?Nous sommes en train de restructurer le ministère. Tout cela nécessite des moyens. Il apparaît qu'il y a des problèmes de recrutement et, notamment, des difficultés administratives, en termes de détachement du personnel. Il est difficile, par exemple, de détacher au ministère des médecins des hôpitaux ou des médecins des Ddass. Il y a aussi des problèmes de recrutement dans un secteur qui est, certes, passionnant, mais qui n'est pas attractif. Les hauts fonctionnaires préfèrent aller aux Finances. Ce n'est pas nouveau. D'où la situation délicate que nous connaissons actuellement.

Certes. Mais vous lancez, en juin dernier, un plan cancer, plutôt apprécié par le milieu. Or, seule une personne s'en occupe dans votre administration. Est-ce que vous avez les moyens de votre politique?Oui. Dans le cas du budget 2001, une