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Libération

La voiture reste la régionale de l'étape

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publié le 19 décembre 2000 à 8h16

«Il ne s'agit pas de monter une grosse boutique, mais d'avoir un outil efficace et proche du terrain.» Le préfet d'Ile-de-France, Jean-Pierre Duport, n'a pas vraiment convaincu en répondant au journaliste qui demandait ce qu'il y avait de «concret» dans le plan de déplacements urbains (PDU) qu'il présentait hier. Le préfet ne s'est pas énervé, mais n'avait pas non plus grand-chose de «concret».

Fruit blet. Ce n'est pas le temps qui a manqué: trois ans d'élaboration pour que le fruit de la «plus large enquête publique jamais réalisée» tombe enfin. Il est un peu blet. L'enquête publique a coûté 10 millions de francs et touché 1 281 communes. Ses résultats sont édifiants. Elle nous apprend que les transports en commun de la région ne sont pas fiables et pas propres, souvent en retard, que les usagers ne s'y sentent pas en sécurité et que les pouvoirs publics ne font pas toujours ce qu'il faut pour y remédier. Elle nous renseigne aussi sur le but ultime du PDU: aboutir à une «meilleure qualité de vie». La tâche est jugée «réalisable». «Mais l'atteindre nécessitera une profonde évolution des mentalités qui doit s'inscrire dans la durée, la persévérance et la continuité des efforts de tous [...]», conclut sérieusement le document.

L'objectif: diminuer le trafic automobile de 3 % en cinq ans, alors même qu'il grimpe de 2 % par an, et, conséquemment, favoriser le transport collectif, le vélo et la marche. Pour ce faire, le PDU avance une idée de génie: rendre le réseau principal de bu