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Libération

L'hôpital Pompidou hoquette au démarrage

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Inauguré aujourd'hui, l'établissement tourne déjà, malgré quelques couacs.
publié le 21 décembre 2000 à 8h20

«Attendez, ce n'est ni l'échec de la Très Grande Bibliothèque, ni le fiasco du porte-avions Charles-de-Gaulle. L'hôpital Pompidou vit. Il marche même si c'est difficile», lâche, non sans humour le professeur Jean-Yves Fagon qui préside la Commission médicale consultative de l'hôpital. Et aujourd'hui, en dépit des rumeurs alarmantes, ce sera le jour phare avec l'inauguration du bateau amiral de l'hospitalisation française (baptisé hôpital européen Georges Pompidou ou HEGP) par le président de la République.

Grève. Une inauguration qui risque néanmoins d'être animée. Depuis deux jours, les brancardiers sont en grève. Et dans cet établissement tout de verre et d'acier, planté porte Balard, dans le sud de Paris, flotte comme un air de désabusement. Rien ne marcherait ou presque: pannes informatiques, manque de matériel, insuffisance du nombre des places de parking, longueur des couloirs, courants d'air incessants. Et au final, le stress se distillerait un peu partout chez les 2 400 agents non-médicaux et les 800 médecins du dernier-né de l'Assistance publique- Hôpitaux de Paris. De sources syndicales, on évoque même une hausse inquiétante des arrêts maladie.

Une crise bien précoce. Mais il est vrai que l'opération est délicate puisqu'il s'agissait d'ouvrir un lieu tout neuf et de fermer en même temps trois hôpitaux parisiens: Broussais, Laennec, et Boucicaut. L'opération déménagement vient tout juste de s'achever. Aujourd'hui, plus de 300 patients sont hospitalisés (1), il y a plu