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Libération

L'agression ouvre le débat plutôt que la grève.

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Une enseignante du lycée Pissarro de Pontoise a été attaquée au couteau mercredi.
publié le 22 décembre 2000 à 8h23

Une victime qui n'en veut «absolument pas» à son agresseur. Des élèves «choqués» qui espèrent que l'incident «ne nuira pas à la réputation de l'établissement». Un proviseur maître dans l'art de la communication interne et externe. Des autorités académiques soulignant la réaction «exemplaire» de l'équipe enseignante. Des parents confiants, malgré tout.

Prétexte. La réaction du lycée Pissarro de Pontoise (Val-d'Oise) à l'agression au poignard d'une enseignante par une élève de BEP sanitaire et social contraste nettement avec celle de ces établissements, de plus en plus nombreux, où le moindre incident, fût-il bénin, sert de prétexte aux grèves et revendications. Les faits sont pourtant graves. Mercredi, une professeur de 53 ans organise un examen. Une élève finit avant l'heure. Elle veut sortir. L'enseignante refuse. Echauffourée. L'élève sort un couteau et frappe l'enseignante, au niveau de l'aine ­ une blessure qui n'inspire pas d'inquiétude aux médecins. Interpellée quelques heures plus tard, la jeune fille, âgée de 18 ans, décrite comme bonne élève et sans problèmes con nus, a été placée en garde à vue et devait être déférée au parquet hier.

Fin de l'affaire côté policier; mais début côté lycée. Car les élèves sont rentrés à la maison «très secoués», selon le terme d'un parent. Le lycée ferme ses portes aux médias aussi promptement qu'il les avait ouvertes. Et consacre la matinée d'hier à des échanges et des discussions sur l'incident. Objectif: «Réfléchir afin que ce genre