Menu
Libération

Médecins: une semaine d'arret de travail

Article réservé aux abonnés
Ils protestent contre la maîtrise comptable des soins.
publié le 25 décembre 2000 à 8h29

Il sera difficile de trouver un cabinet médical ouvert cette semaine. Comme ils l'avaient fait le 26 octobre pour une seule journée, les professionnels de santé devraient cesser leur activité jusqu'au 1er janvier inclus. Objet de ce coup de gueule: la maîtrise des dépenses de santé souhaitée par le gouvernement. Généralistes, kinésithérapeutes, biologistes, radiologues, néphrologues et autres se sont donc lancés dans une «semaine santé morte». Selon Claude Maffioli, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF, majoritaire chez les généralistes et les spécialistes), les professionnels libéraux entendent «démontrer grandeur nature» les conséquences de la maîtrise comptable des soins: «Si nous avions voulu appliquer l'objectif de dépenses d'assurance maladie voté par le Parlement pour l'année 2000, nous aurions dû déjà nous arrêter à la mi-décembre.»

Ces libéraux, malgré la grande hétérogénéité de leurs professions, convergent sur une critique commune: le rejet des principes «ubuesques» des lettres flottantes (tarification des actes) et des sanctions collectives en cas de dépassement des enveloppes allouées.

Cet appel à la grève n'est pas du goût de tous les généralistes: MG France, deuxième syndicat dans cette catégorie, a dénoncé «un mot d'ordre indigne pour des professionnels dont la finalité est de soigner des malades».

Jacques Reignault, président du Centre national des professionnels de santé (CNPS, qui regroupe une vingtaine de syndicats), attend une