Hier au petit matin, Guy Georges, le présumé serial killer de l'Est parisien, et deux de ses codétenus ont tenté de s'évader du quartier d'isolement de la maison d'arrêt de la Santé. La tentative a été déjouée par deux surveillants qui effectuaient une ronde à l'extérieur du bâtiment et qui ont aperçu l'un des trois candidats à la belle, accroupi sur le rebord de sa fenêtre, vers 5 heures du matin. «Karim Tahir avait déjà franchi les barreaux, mais une fois surpris il s'est immobilisé et s'est cramponné au grillage de la fenêtre», explique l'un des deux surveillants. Trois grappins de fortune, confectionnés avec des morceaux de chaises cassées, des vêtements et des draps, avaient été jetés sous les fenêtres, dans le passage qui sépare la bâtisse de la cour de promenade des «isolés». Guy Georges et Laurent Garrel étaient prêts, après avoir aussi scié des barreaux et le grillage de la fenêtre de leurs cellules respectives. Mais, à ce moment-là, ils étaient encore à l'intérieur.
«Fil d'ange». Les cellules de ce quartier d'isolement étant situées au rez-de-chaussée (surélevé de un mètre), les surveillants ont parlementé avec les détenus après avoir déclenché l'alarme. Les trois hommes se sont rendus sans résistance et ont été conduits dans des cellules disciplinaires, le «mitard». La commission de discipline décidera s'ils doivent y demeurer et pour combien de temps. Ils vont être poursuivis pour «bris de cellule et tentative d'évasion».
C'est la brigade de répression du banditism