Il la compare à la tour Eiffel. «Décriée il y a cent ans, elle est aujourd'hui le symbole de Paris.» Et sa grande roue, Marcel Campion la verrait bien ancrée pour toujours sur la place de la Concorde, «ou dans le jardin des Tuileries, l'idéal». Mais le 1er juin 2001, l'attraction de 60 mètres de haut devra être démontée. Un délai supplémentaire, accordé par le ministère de la Culture. Car le site est protégé et la roue, installée en novembre 1999 pour les festivités de l'an 2000, ne devait pas stationner plus d'un an. «Faux, répond son propriétaire. L'accord d'origine prévoyait une installation de deux ans. C'est le minimum pour amortir les 40 millions de francs qu'elle a coûté.»
Contrat oral. Si accord il y eut, il ne fut que verbal. Selon Marcel Campion, il remonte à 1997. Mais depuis, les interlocuteurs ont changé et un contrat oral, même s'il existe, se transmet moins facilement qu'une écriture. Il y a un peu plus de trois ans, Yves Mourousi, patron de la mission 2000 à la Mairie de Paris, avait dit banco. Entre-temps, il est mort. Dans la foulée de l'ex-journaliste, le cabinet de Catherine Trautmann, ministre de la Culture de l'époque aurait lui aussi acquiescé pour deux ans de tours de roue. Mais Catherine Tasca l'a remplacée, et son cabinet ne conserve pas la moindre trace d'un contrat quelconque, si ce n'est un permis de construire provisoire, qui expire fin novembre 2000. «Il n'y a que la Mairie de Paris qui respecte notre accord», dit Campion, ajoutant qu'il verse t