En renouvelant son «forfait de la Saint-Sylvestre», étrenné l'année dernière par quelque 100 000 passagers, la SNCF savait à quoi s'en tenir: depuis la mise en vente, mercredi matin, les guichets des grandes gares ne désemplissent guère. Car l'offre a de quoi séduire: pour un départ le 31 décembre et un retour débutant avant le 1er janvier à midi, chacun peut se rendre n'importe où en France pour 100 francs. En théorie. Car les places sont comptées, même si la totalité des trains disponibles est mobilisée pour ce week-end. «L'opération sera certainement un gros succès, indique Jean-Michel Ruscher, responsable commercial de la gare de Lyon à Paris. Les trains étaient déjà bien chargés avant l'annonce de l'offre, et de nombreux TGV sont d'ores et déjà complets en deuxième classe. Il est vrai que la plupart des gens ont pris l'habitude d'acheter leurs billets en avance.» Et que les horaires proposés ne conviennent pas à tout le monde. Même s'il reste quelques places ici ou là, le forfait n'est aujourd'hui plus guère accessible sur les lignes à grande vitesse: pour y avoir droit, il faut réserver simultanément l'aller et le retour. Mission souvent impossible. Autorisés à voyager debout, les voyageurs des trains Corail n'ont pas ce genre de problème.

Le dispositif de la SNCF vise aussi à réduire le nombre de morts sur les routes. En permettant à de nombreux conducteurs et à leurs passagers d'abandonner ­ ne serait-ce qu'un soir ­ la voiture pour le train, le ministère des Transpor