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Libération

Les entêtés de la fiche d'état civil.

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Sa disparition inquiète des maires de droite qui craignent la fraude.
publié le 30 décembre 2000 à 8h38

Fin novembre, ils avaient pris les devants. Cinquante-trois maires de droite avaient remis une pétition à Michel Sapin où ils s'inquiétaient «des possibilités de fraude qu'ouvre la disparition de la fiche d'état civil». Au lendemain de la parution du décret au JO, ces élus de l'Essonne (91), parmi lesquels Serge Dassault, maire RPR de Corbeil-Essonnes, réaffirment qu'ils demanderont le maintien du formulaire. Ils redoutent que «des administrés peu scrupuleux bénéficient facilement d'avantages indus».

Ces ultimes résistants à la simplification administrative ne sont pas seuls: dès le mois d'octobre, treize maires de droite de Seine-Saint-Denis, dont Eric Raoult, maire RPR du Raincy, ou encore Jean-Claude Abrioux, député-maire RPR d'Aulnay-sous-Bois, avaient diffusé un communiqué où ils s'élevaient contre «la multiplication des abus qu'une simple copie (lire ci-contre) ne manquera pas de susciter, car rien n'empêchera de trop nombreuses personnes de mettre de côté leur honneur pour se déclarer dans des communes socialement et financièrement plus intéressantes».

Leur combat a connu son apogée quand Michel Sapin a été interpellé lors des questions orales au Sénat par Christian Demuynck, sénateur-maire de Neuilly-Plaisance (93) et cosignataire du communiqué. Certains «n'hésiteront pas à falsifier leur adresse à seule fin d'obtenir des avantages sociaux d'une ou de plusieurs villes», s'est alarmé l'élu.

La réponse que leur a faite Michel Sapin a été diversement appréciée: «Il a l'air