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Libération

Disparues de l'Yonne: un deuxième squelette

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Les autorités vont se pencher sur l'inaction des responsables locaux à l'époque des crimes.
publié le 5 janvier 2001 à 21h31

Un nouveau squelette, presque complet, a été retrouvé hier en fin d'après-midi sur la commune de Rouvray, dans l'Yonne, où l'ancien chauffeur de car Emile Louis a avoué, le mois dernier, avoir enterré sept jeunes filles entre 1977 et 1979. C'est le deuxième cadavre exhumé depuis le 14 décembre, date à laquelle les gendarmes de la section de recherches de Paris ont commencé, sur les indications du meurtrier présumé, à fouiller un périmètre d'environ 1500 mètres sur 500 en bordure de la rivière Serein.

A l'aide d'une tractopelle, les enquêteurs avaient déjà déterré, le 18 décembre, un squelette quasi intact (en cours d'iden tification) et quelques vêtements, sur le premier des sites désignés par Emile Louis. Mercredi, sur les sites numéros 2 et 3, c'étaient des vêtements que les gendarmes découvraient. Et hier, donc, un nouveau squelette, sur le site numéro 4. Ces restes seront également, dans les semaines qui viennent, expertisés puis comparés aux ADN des familles des victimes.

Peu à peu, alors que se poursuivent les macabres découvertes, alors qu'Emile Louis, après des aveux peu détaillés, se mure désormais dans le silence, d'autres éléments se font jour.

«Fugue». Ainsi, le dossier des «disparues de l'Yonne», qui concerne pour l'instant sept jeunes filles, pourrait rapidement prendre de l'ampleur. Et se rapprocher encore plus de l'institut médico-éducatif (IME) de Grattery, à Auxerre, où travaillait Emile Louis en tant que chauffeur de car, et où étaient scolarisées quatre de c