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Libération

Yvan Colonna nie le meurtre d'Erignac.

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En fuite depuis 1999, l'assassin présumé rend publique une lettre.
publié le 5 janvier 2001 à 21h31

Yvan Colonna, tueur présumé du préfet Erignac, a donné pour la première fois de ses nouvelles pour s'auto-innocenter, depuis qu'il est «parti aux chèvres», le 23 mai 1999 à 4 heures du matin (lire ci-contre).

Yvan Colonna a choisi son moment pour intervenir: les juges bouclent l'instruction sur l'affaire Erignac, et les deux comparses qui l'accusaient se sont rétractés. Une lettre de sa main, authentifiée par son frère Stéphane, a été postée le 19 décembre du Val-de-Marne à l'adresse du journal U Ribombu à Bastia.

Bien embarrassé, l'hebdomadaire du mouvement A Cuncolta ­ dont l'un des chefs, Jean-Guy Talamoni, parlemente avec Matignon ­ a d'abord décidé de ne pas publier ce courrier dans l'édition à paraître ce matin. Mais l'Est républicain ayant révélé hier matin l'existence de la lettre d'Yvan Colonna, U Ribombu a affirmé que le texte n'avait pas été authentifié, avant de remettre l'original de la missive à la police de Bastia. Finalement, l'hebdomadaire a décidé de décaler d'une journée l'impression du journal pour sortir la lettre samedi.

Pas d'alibi. En langue corse et sur une page recto verso, Yvan Colonna, qui signe «patriote recherché», indique qu'il «s'exprime aujourd'hui [...] pour répondre aux accusations» portées contre lui. «Je dis avec force que je n'ai pas participé aux faits qui me sont reprochés dans les affaires Pietrosella et Erignac: je n'y ai pas participé.»

Désigné précédemment comme le tireur par deux membres du commando, Yvan Colonna ne fournit pas d'alib