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Libération

Les inondations font dérailler le TGV Paris-Brest.

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De la boue, due aux fortes pluies en Bretagne, a recouvert les voies.
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publié le 6 janvier 2001 à 21h32

Ça pleut, ça inonde et ça déraille. Treize mètres de long, une quinzaine de centimètres d'épaisseur. C'est une marée de boue qui s'est écroulée, provenant d'un champ voisin, en contre-haut, sur la ligne du TGV Paris-Brest. Une coulée que le conducteur du TGV dans le sens Brest-Paris a pu repérer quelques secondes à l'avance, le temps de freiner et de passer d'une vitesse de 160 km/h à 120 km/h. Il a fallu 300 mètres au conducteur pour parvenir à stopper son train qui a déraillé. La première voiture, où se trouve le poste de conduite, s'est alors retrouvée sur la voie mitoyenne. Mais il n'y a eu aucun blessé.

Le trafic n'était toujours pas rétabli vendredi soir sur cette ligne et devait l'être samedi matin. Mais, précisait-on à la SNCF, le trafic du week-end ne pourra s'effectuer à la vitesse normale. Les cheminots s'apprêtaient à passer la nuit pour dégager la boue de la voie et remettre la première voiture sur ses rails. Les 450 passagers ont été conduits à Rennes avec un autre TGV, installé sur la voie mitoyenne. Cette coulée de boue s'est produite alors que de très fortes précipitations avaient eu lieu pendant la nuit.

C'est toute la Bretagne qui se trouve noyée. La crue de l'Odet a contraint à la fermeture de la gare de Quimper, vendredi à midi. Toutefois, la préfecture du Finistère prévoyait une stabilisation des crues pour la fin de la journée. En Ille-et-Vilaine, la situation s'aggravait vendredi en fin d'après-midi au fil des heures, notamment dans la région de Guipry.