Rallumé par la vache folle, le torchon brûle entre Jean Glavany, ministre de l'Agriculture, et Luc Guyau, patron de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). Les adversaires se balancent des communiqués vengeurs alors que la crise dérape de tous côtés, en France comme en Europe.
Vendredi, les déclarations de Jean Glavany ont une nouvelle fois provoqué la colère de la FNSEA. En toile de fond: le démarrage laborieux de la campagne de dépistage systématique de l'ESB chez les bovins de plus de 30 mois, réclamée par Bruxelles et commencée en France depuis le début de la semaine sur une base théorique de 20 000 tests hebdomadaires (Libération du 3 janvier). «Depuis le 2 janvier, plus de 9 000 prélèvements ont été effectués; à la fin de cette semaine, près de 11 000 tests seront réalisés, comme nous l'avions prévu», tente de rassurer le cabinet du ministre, alors que près de la moitié des quinze labos vétérinaires agréés par les pouvoirs publics semblent débordés. Quarante-deux labos supplémentaires «sont en cours d'agrément», assure le communiqué ministériel.
Bataille de tests. «Glavany nous avait donné des assurances que tout se passerait bien et que 15 000 tests seraient réalisés au terme de la semaine qui s'achève. On est loin du compte. A Châteaubriant (Loire-Atlantique), un abattoir qui fait 1 200 bestiaux par semaine ne disposera que de 200 doses de tests d'ici à la semaine prochaine! Comment voulez-vous y arri ver?», tempêtent les conseillers de L