Jean-Christophe Mitterrand s'est finalement décidé. Reclus depuis le 21 décembre dans une cellule du quartier réservé de la prison de la Santé, empêtré dans l'affaire des trafics d'armes de Pierre Falcone, le fils aîné de François Mitterrand a choisi de payer la caution, fixée le 2 janvier par la chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris. 5 millions de francs. Dans un premier temps, la somme lui avait paru exagérée. Le 3 janvier, ses avocats avaient indiqué qu'«il n'avait pas les fonds». Puis il avaient annoncé que Jean-Christophe Mitterrand refusait de payer, bien que des «personnes tierces» aient offert de le faire à sa place.
Hier, fin du suspense. L'un de ses avocats, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, a fait savoir que son client était «d'accord pour sortir de prison». «Il a décidé de sortir parce qu'on a fait le forcing, a-t-il souligné. A raison de trois à quatre heures de visite par jour pendant sept jours, nous avons fini par réussir à le convaincre d'accepter que sa famille et des amis de sa famille lui prêtent les 5 millions exigés pour qu'il soit libéré.»
Le déclic ? «Je crois qu'il a entendu le juge Thierry Jean-Pierre expliquer à la radio qu'en restant en prison, il se livrait à une manoeuvre, a expliqué Me Versini à Libération. Qu'il attendait l'examen des nullités de ce dossier par la chambre d'accusation prévu le 12 janvier et qu'il avait l'espoir de ne rien payer en cas d'annulation de la procédure. Il veut montrer que tout ça est faux.» Sa levée d'