Greenpeace a pris acte de la décision annoncée hier par le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, de pomper le fioul de propulsion et les 4 000 tonnes de styrène contenues dans les soutes du chimiquier italien Ievoli Sun, qui a coulé le 30 octobre dans la Manche. Les autres solutions (abandon sur place des cargaisons, remontée de l'épave ou sa couverture par un sarcophage) ont été écartées.
L'armateur du navire et son assureur se chargeront du pompage, dont ils assumeront le coût, sous le contrôle de l'Etat. Compte tenu de la nocivité du styrène pour l'environnement, l'objectif est de démarrer le chantier au cours de la seconde quinzaine du mois de mars, sous réserve que les conditions, notamment météorologiques, le permettent.
Satisfaction partielle. Pour autant, l'association environnementaliste Greenpeace, qui s'était beaucoup mobilisée au moment du naufrage du Ievoli Sun, n'est pas totalement satisfaite. Elle s'inquiète du sort qui sera réservé au reste de la cargaison : 2 000 tonnes d'isopropanol et de méthyléthylcétone, substances qui ne présentent pas en théorie de risques pour l'environnement, ainsi que les 170 tonnes de fioul de propulsion. Hier, le ministère reconnaissait en effet que les dispositions pour procéder à l'«enlèvement» de ces matières ne sont pas arrêtées. «On nous a dit que l'armateur ne prévoyait pas le pompage de l'isopropanol et du méthyléthylcétone au motif qu'ils ne sont pas dangereux pour l'environnement. Il aurait proposé de les relarguer