On enregistrait le même nombre de morts sur les routes il y a quarante ans: les statistiques de la sécurité routière, que le Journal du dimanche a dévoilées hier, montrent que la baisse a été suffisamment conséquente pour revenir aux chiffres de la France des années 60. 7 600 personnes ont été tuées en 2000, contre 8 029 en 1999, une baisse record de plus de 5 %. Le nombre de blessés a lui aussi diminué de 2,5 %, et les accidents corporels de 1,6 %.
En 1999, déjà, la baisse s'était amorcée par rapport à 1998 mais de façon moindre: 4,8 % de tués en moins, et 0,6 % des blessés, alors que les accidents corporels croissaient de 0,1 %.
C'est Isabelle Massin, la déléguée interministérielle à la sécurité routière, qui a annoncé hier cette tendance favorable dans le Journal du dimanche. Elle y voit «l'impact des diverses dispositions de la loi Gayssot de 1999, la forte mobilisation des médias, des forces de l'ordre et des associations».
Objectif. Mais elle devance ainsi le ministre de l'Equipement et des Transports Jean-Claude Gayssot, qui avait prévu de rendre public le bilan définitif le 24 janvier, lors d'une conférence de presse. Ce dernier a donc pris la parole plus tôt que prévu, en commentant à son tour les chiffres sur France Inter, hier. Il a certes estimé qu'il y avait «véritablement un progrès» mais rappelé qu'on ne pouvait pas s'en satisfaire. «Nous sommes sur une courbe qui fait que nous diviserions par deux le nombre des tués sur les routes dans les dix ans, mais mon obje