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Libération

Le malaise en épilogue.

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publié le 16 janvier 2001 à 21h51

Il s'est battu jusqu'au bout pour sortir sa cliente de l'ornière. Il faut dire que, sur le fond, le dossier n'était vraiment pas bon. Et que le recours aux moyens de procédures était le seul espoir de Thierry Herzog, le défenseur de Xavière Tiberi. Fin ou presque donc de l'histoire judiciaire, puisqu'il est peu probable que la Cour de cassation, si elle est saisie un jour, revienne en arrière. Reste que ce morceau du feuilleton des Tiberi et de la mairie de Paris restera l'illustration exemplaire ­ pour ces dernières années ­ d'une très grosse tentation politique: l'intervention dans les affaires judiciaires. L'histoire du rapport a été pêchée par Eric Halphen, juge d'instruction, à la faveur d'une perquisition chez Jean Tiberi. Dans un contexte particulier, où le procureur de Créteil n'a pas montré de grande énergie sur les affaires financières. Et alors que le juge Halphen avait vu les policiers refuser de l'accompagner. Après quelques détours, la procédure a atterri à Evry. Le péril menaçant, est alors arrivé le fameux épisode de l'hélicoptère dépêché dans l'Himalaya, fin 1996, pour récupérer le procureur Davenas, dont le ministre de la Justice de l'époque, Jacques Toubon, espérait qu'il étoufferait l'affaire. Tout ce climat a produit ses effets quand le parquet général a pris ses réquisitions dans le procès en cour d'appel, en proposant d'annuler la procédure. Alexandre Benmakhlouf, procureur général, proche de Jacques Chirac, a été soupçonné d'intervention. Critiqué, il