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Libération

Des rancoeurs au passif de l'assureur.

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Les enquêteurs cherchent toujours le mobile des meurtres du 8 janvier.
publié le 17 janvier 2001 à 21h54

Clandestin, Albert Foulcher a réglé des comptes le 8 janvier. Mais lesquels ? Il a tué quatre hommes en série : Patrick Herrero, mari de son ex-maîtresse, patron de cinq boutiques de vêtements de luxe, et Maurice Michaud, le plus gros portefeuille de placements financiers de Narbonne. Entretemps, il a exécuté deux gardiens de la paix qui se sont interposés dans son plan. Les policiers de Montpellier et la juge de Narbonne cherchent toujours le mobile du meurtre de ces deux victimes programmées qui, jamais, n'ont témoigné à charge contre Albert Foulcher. Alors, les enquêteurs fouillent le maquis financier des assureurs du cru et analysent des documents saisis au cabinet Michaud. Ils cherchent la clé dans l'assassinat, voilà huit ans, d'André Meffray, courtier en placements, notamment au Luxembourg.

Tirs groupés. Le 21 janvier 1993, à 20 h 30, André Meffray, 63 ans, a été abattu de cinq balles sur le perron de sa maison à Pailhès, près de Béziers, des «tirs groupés». Un voisin a distingué une silhouette avec «un blouson de cuir marron et une casquette anglaise baissée sur les yeux». Un autre riverain a décrit sa «309 GTI foncée avec une bande rouge» qui démarre en trombe. Les gendarmes fouillent alors le passé de la victime. Il y a les sous-entendus du courtier sur un gros investissement à l'étude «pour un client sur la Côte d'Azur». Il y a ses quatre «liaisons extraconjugales». Mais aussi un «contentieux professionnel» avec son successeur, Albert Foulcher, agent général d'assu