Revenu sur ses aveux mardi soir, Emile Louis sera-t-il bientôt remis en liberté? Au cours d'une audition de cinqÊheures (la première depuis son incarcération le 14Êdécembre), l'ancien chauffeur de car, aujourd'hui âgé de 66 ans, a nié «toute participation à des actes criminels quels qu'ils soient» à l'encontre des sept jeunes filles, déficientes mentales, ayant disparu dans l'Yonne entre 1977 et 1979.

Pourtant, sur la foi de ses indications, on a bien retrouvé deux squelettes: «Il a fourni des explications sur le fait qu'il connaissait l'emplacement de deux des corps», mais aussi «un certain nombre d'hypothèses susceptibles d'expliquer les disparitions», a déclaré Alain Thuault, son avocat. Des révélations qu'il sera bien difficile de vérifier, selon une source proche du dossier, car «il est bien tard, des gens sont morts, et tout est prescrit».

Aveux vagues. Emile Louis aurait cependant expliqué avoir assisté, de loin, à l'inhumation des corps par des personnes appartenant à un «réseau de prostitution». Mais pourquoi, s'il est innocent, a-t-il avoué en décembre? Des aveux par ailleurs très vagues, puisque, hormis le fait d'avoir eu des rapports sexuels «librement consentis» avec les jeunes filles, le suspect ne donnait pas de précisions sur les passages à l'acte, évoquant juste une force démoniaque l'ayant poussé à agir. Il aurait donc parlé à cause, entre autres, «de la grande pression médiatique, de la lassitude. C'était pour lui le moyen de sortir d'une histoire lourde», d