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Libération

Fin de partie pour l'assureur fou.

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Albert Foulcher s'est suicidé hier à l'aube, alors que sa cache était cernée par la police.
publié le 18 janvier 2001 à 21h55

Traqué dans la région du Languedoc-Roussillon, de fermes abandonnées au Larzac en cabanes de chasseurs à Lodève, Albert Foulcher a passé son 50e anniversaire, lundi, aux abois et a mis fin à ses jours mercredi à l'aube dans sa deuxième maison, sur la couche qu'il partageait avec la belle couturière Isabelle Susic, à côté de la chambre de sa fillette Eugénie, «bébé parloir» de cinq ans. Une balle de pistolet automatique dans la bouche.

A Béziers, entre l'arène et l'hôpital, le couple habitait cité de la Grangette: 16, rue Bernard- d'Auriac, appartement 7, 3e étage, au bout du couloir, dernière adresse connue d'Albert Foulcher. Avant de plier bagage le 16 janvier 2000, le lendemain de ses 49 ans.

Janvier, un mois maudit pour l'assureur déchu. Janvier 1993, son épouse l'a éjecté dans un studio à cause de ses infidélités, et l'assassinat, le 21, de son prédécesseur en placements financiers André Meffray lui a été imputé à cause de son revolver Dan Wesson, l'arme du crime. Janvier 2000, les gendarmes d'Aurillac le retrouvent pour un vol à main armée à Maurs (Cantal) vieux de deux ans et la cour d'assises de l'Hérault le convoque à son procès pour l'assassinat. Au bout d'une année pile de cavale, le 8 janvier 2001, Albert Foulcher réapparaît pour régler des comptes à Narbonne. Il tue en rafale le mari de son ex-maîtresse Herrero, puis le plus gros assureur de la ville et deux gardiens de la paix du commissariat.

Repère. Au bout de neuf jours de recherches, la police judiciaire de Mon