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Libération

Pénuries dans les hôpitaux

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publié le 19 janvier 2001 à 22h00
(mis à jour le 19 janvier 2001 à 22h00)

Un nouveau mouvement de grogne s'est développé, hier, à l'hôpital Pompidou. On apprenait que les urgences de l'Ouest parisien étaient saturées, obligeant à de longs transferts. Hier encore, la Coordination médicale hospitalière (CMH) ­ l'un des syndicats les plus importants des médecins hospitaliers ­ rendait publique une étude sur la démographie médicale dans les hôpitaux. Constat alarmant: l'hôpital public est de plus en plus en panne de médecins: il y a 2 400 postes de médecins des hôpitaux vacants ou occupés par des non-titulaires, et l'adaptation à une nouvelle législation européenne va nécessiter la création de 1 800 postes supplémentaires. Enfin, l'arrivée des 35 heures devrait entraîner l'ouverture de 3 500 autres postes. «Le seul maintien des compétences à l'hôpital impose de recruter à terme 8 000 spécialistes», a martelé le Dr François Aubart, qui préside la CMH. «Et les urgences, les filières de l'enfant, de la naissance et la filière gériatrique manquent cruellement de bras, de reconnaissance et de structures adaptées.» A ce manque général s'ajoute une mauvaise répartition de la démographie médicale. Il y a ainsi deux fois moins d'anesthésistes ou de chirurgiens en Bourgogne ou en Franche-Comté que dans la région Paca. Même décalage entre Paris et la banlieue. La CMH propose, comme en 1958, de faire revenir les spécialistes exerçant dans le privé. «Il n'y a pas d'autre solution. Sur le plan quantitatif, il y a 45 000 spécialistes exerçant en libéral. 20 % d'entr