Le 10 janvier, Philippe de Villiers venait faire part de ses doutes sur les comptes du RPF au juge Philippe Courroye. Le Vendéen a claqué la porte du RPF en juillet, après, explique-t-il, avoir conçu des doutes sur un apport de 4 millions de francs effectué par Charles Pasqua, en partie grâce à l'appui de Marthe Mondoloni, étonnante gestionnaire du PMU gabonais. Le juge Courroye a entendu Villiers alors qu'il explore le rôle joué par Brenco, une société dirigée par Pierre Falcone, impliquée dans plusieurs ventes d'armes en Afrique notamment en Angola et au Cameroun. Et qu'il s'intéresse à l'appui qu'aurait pu apporter Charles Pasqua à ces ventes, quand il était ministre de l'Intérieur, entre 1993 et 1995. Depuis, Pasqua a écrit au juge pour réfuter en bloc toutes les accusations dont il fait l'objet. Rencontre, à Libreville, avec l'étrange donatrice.
Compte monégasque. «Sans mon argent, Philippe de Villiers n'aurait pas été élu... J'ai donné, non, j'ai prêté cet argent pour le RPF et Villiers a eu six postes... Et si j'avais pas donné cet argent, non, prêté cet argent, il n'aurait pas été élu...» Elle s'emmêle un peu, Marthe Mondoloni, avec ces 11 millions de francs donnés-nonprêtés, via un compte monégasque, à la liste Pasqua- Villiers pour les élections européennes. Donnés ou prêtés? «Charles Pasqua me l'a rendu, d'ailleurs. Comme il l'a dit à monsieur PPDA au journal télévisé.» Marthe Mondoloni s'emmêle et pourtant elle parle lentement, comme un personnage de film qui fa