Pas de révélations fracassantes dans le chapitre concernant l'organisation de la Coupe du monde de foot 1998. Plutôt quelques étonnements sur les dysfonctionnements divers et variés qui ont entouré la deuxième manifestation sportive mondiale (derrière les Jeux olympiques). La Cour déplore que «le bilan financier de l'opération ne puisse être établi avec précision». Les dépenses, 10 milliards de francs (1,52 milliard d'euros), sont visibles, mais seules les recettes encaissées par le Comité d'organisation (CFO) 2,8 milliards de francs (430 000 euros) ont pu être examinées. Celles de l'exploitation commerciale ont été encaissées par la Fédération internationale de foot (Fifa), via la société suisse ISL, dont les comptes n'ont pas été publiés.
La Cour évoque le feuilleton Stade de France, surtout le contrat de concession Etat-Consortium Stade de France, qui fait (une fois de plus) tiquer la Cour des comptes. En mai 1995, alors Premier ministre, Edouard Balladur, soucieux de se débarrasser d'une patate chaude, avait avalisé une clause selon laquelle s'il n'y avait pas de club résident attaché au Stade de France, pour assurer la pérennité d'exploitation, l'Etat dédommagerait le consortium. Le Paris-Saint-Germain ayant décidé de rester au Parc des Princes (entre autres pour ne pas perdre la subvention de Tiberi), le consortium a fait jouer cette clause sur laquelle le gouvernement Jospin n'a pas voulu revenir. Il en a coûté 76,2 millions de francs en 1998, 78,8 millions de fran