La question pourrait être ainsi posée: la Cour des comptes n'a-t-elle pas, à son tour, jeté de l'argent par les fenêtres en vérifiant les structures de la formation professionnelle, puisque les constats sont répétés, identiques, formulés par de multiples autorités. Et que peu de choses bougent, même si le système a été modifié. Depuis 1993, les régions ont pris une part accrue dans les mécanismes de formation professionnelle. En 1997, l'effort de l'Etat s'élevait à 29,7 milliards; celui des régions à 13 milliards. Des fonds très importants, qui ont été de plus en plus mobilisés pour la politique de l'emploi. Mais les systèmes d'évaluation sont inadaptés; les effectifs de contrôle (placés sous l'autorité du ministre du Travail) sont insuffisants. Des comités nationaux existent, qui ne se réunissent plus. Le comité de coordination créé en 1993 pour harmoniser l'effort des régions n'a que peu de moyens. La dernière commission (énième comité théodule chargé de vérifier les comptes de la formation professionnelle), créée en 1997, ne s'est réunie qu'une fois. Comme toujours, le ministre en charge du secteur a promis d'entreprendre des réformes. Fort bien, mais il faut se souvenir que le premier et très violent coup de gueule sur le secteur date d'environ douze ans: il avait été poussé alors par André Laignel, secrétaire d'Etat chargé de la question. Quant à la Cour, elle se contente de critiquer les contrôleurs sans s'attaquer au fond. Il paraît que ce sera plus concret l'année pr
Cour des comptes: Formation professionnelle
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par Armelle THORAVAL
publié le 25 janvier 2001 à 22h09
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