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Libération

Calumet de la paix au Grenelle de la santé.

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Elisabeth Guigou et les professionnels du secteur libéral ont renoué le dialogue.
publié le 26 janvier 2001 à 22h11

Objectif atteint: aucun cri, aucun coup d'éclat, aucune porte claquée. Certes, il y a bien eu, à un moment, un échange un peu vif entre le socialiste Jean Le Garrec, qui préside la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, et le très libéral Claude Maffioli, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), mais rien que de très banal. Et en fin d'après-midi, hier, après six heures de discussion, Elisabeth Guigou, ministre de la Solidarité et de l'emploi, a pu conclure très sereinement ce «Grenelle de la santé» où se sont retrouvés une cinquantaine de représentants de la médecine libérale, des caisses d'assurance maladie, des établissements de santé et des parlementaires. Annonçant juste la création d'une mission confiée à des personnalités qualifiées.

Dérapages. «C'est vrai qu'il n'y avait pas grand-chose à attendre», a gentiment ironisé à la sortie Gérard Vincent qui dirige la Fédération des hôpitaux de France. «Mais bon, c'était assez consensuel. Tout le monde s'est écouté. Et les médecins libéraux ont compris que l'aveuglement n'est plus possible.» L'idée de cette rencontre est récente. Et marque un changement. A peine arrivée rue de Grenelle, en octobre dernier, Elisabeth Guigou a fait le constat d'une situation bloquée. Entre des médecins libéraux se sentant pointés comme les premiers responsables des dérapages financiers, des caisses maladie arc-boutées sur leurs comptes, mais aussi un système conventionnel brinquebalant où il n'existe plus à