La fête est finie. C'est en substance ce que prédisent les notaires parisiens pour l'année 2001. Certes, les prix de l'immobilier, publiés hier, font encore état d'une flambée à Paris au cours du troisième trimestre de l'année 2000 (+ 14,2 % sur un an), mais on sent que le marché marque le pas. Le phénomène a commencé à se manifester au cours du second semestre de l'année écoulée. Le nombre de transactions baisse. En 1999, près de 43 000 ventes avaient été conclues dans la capitale. En 2000, la barre des 40 000 sera difficilement atteinte, même si les chiffres définitifs ne devraient être connus que d'ici quelques mois.
La contraction du marché commence aussi à se manifester dans les Hauts-de-Seine, autre département résidentiel de la région parisienne, toujours prêt à flamber dès qu'un semblant de reprise économique pointe son nez. Mais face à des hausses répétées et exagérées des prix depuis quatre ans, des acheteurs ont fini par décrocher, puisqu'ils n'ont plus les moyens de suivre avec leurs revenus en légère progression une inflation immobilière à deux chiffres. Il faut par exemple aujourd'hui payer 2 millions de francs pour un quatre pièces dans Paris.
Du fait de ces dérapages, la clientèle se fait plus rare dans les agences immobilières. Et ceux qui les fréquentent encore renoncent parfois à leur projet face à cette valse des étiquettes.
Hier, les notaires ont donné quelques exemples de transactions qui témoignent de l'absurdité du marché : 6,9 millions de francs po