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Libération

La cavale de l'assureur fou conduit son amie en prison.

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Selon la police, elle aurait aidé Foulcher dans sa fuite.
publié le 5 février 2001 à 22h35

Confiée à ses grands-parents à Béziers, Eugénie Foulcher va souffler mercredi ses cinq bougies d'anniversaire, sans ses parents. Sa mère, Isabelle Suzic, est en prison. Son père, Albert Foulcher, l'ex-assureur qui a tué deux policiers et deux rivaux à Narbonne, s'est suicidé à l'aube du 17 janvier. Au bout de dix jours de fuite, l'homme recherché dans tout le sud de la France avait été repéré et cerné dans l'appartement qu'il partageait, cité des Grangettes à Béziers, avec Isabelle Suzic et sa fillette Eugénie, depuis qu'il était sorti de prison, en octobre 1996, jusqu'à sa cavale, en janvier 2000. Il y a un an, donc, l'assureur déchu devenu RMiste s'était évaporé afin d'échapper à son procès d'assises pour l'assassinat, en 1993, d'un assureur concurrent, André Meffray. Le revolver Dan Wesson d'Albert Foulcher était l'arme du crime.

Recel de malfaiteur. Le jour du décès de son homme, Isabelle Suzic a été interpellée à 6 heures du matin à Paris chez des amis qui l'hébergeaient avec sa fille depuis une semaine. La couturière, mère de quatre autres enfants, est toujours enfermée à la maison d'arrêt de Toulouse, soupçonnée de «recel de malfaiteur». La police judiciaire de Montpellier a en effet découvert une cache aménagée dans la salle de bains de son appartement de Béziers. Le soir de son arrestation, le juge des libertés a refusé une première fois sa mise en liberté. Saisie en appel, la chambre d'instruction a confirmé, le 30 janvier, son maintien en détention.

Les juges n'ont