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Libération

Départ de Francfort prévu à 18 heures.

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Sirven a accepté une procédure d'extradition simplifiée.
publié le 6 février 2001 à 22h38

«Il y a eu du chaud, du froid et des mauvaises nuits, mais cette fois c'est verrouillé et certain: il repart à 18 heures mardi.» A Paris, les équipes policières commençaient, hier, à souffler. Encadré par le commissaire divisionnaire Noël Robin, le patron de la brigade financière entouré de ses hommes dont le commissaire Thomas de Ricolfis, Alfred Sirven doit quitter le sol allemand aujourd'hui vers 18 heures, à bord d'un avion militaire. C'est l'horaire donné hier par la porte-parole du procureur général de Francfort, Hildegard Becker-Toussaint. Elle a ajouté que la police des frontières allemande confierait l'homme aux mains des policiers français sur l'aéroport de Francfort.

Choix. L'escale d'outre-Rhin aura été de courte durée. Avant d'arriver à cette solution, la justice française a dû se mettre au clair avec les procédures allemandes et surtout comprendre mieux les vertus et les difficultés du fédéralisme. Dès samedi, le détenteur des secrets d'Elf avait accepté, devant un juge de Francfort, de revenir en France. Et renonçait à bénéficier du processus complet de l'extradition. Ce choix d'un mécanisme simplifié était irrévocable. La convention de Schengen ­ signée par les deux pays ­ prévoit en effet qu'il n'est pas possible de changer d'avis. Pour autant, les Français restaient inquiets dimanche. Les doutes ont été levés hier: comme prévu, des magistrats du tribunal de première instance de Francfort se sont prononcés sur la procédure et l'ont validée. Elle doit être sou