Débarrassé de ses légionelles, l'hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) va-t-il enfin pouvoir assumer ses fonctions? «Sur les 40 prélèvements de contrôle effectués dans les circuits d'eau chaude de l'hôpital, 39 sont dans les normes», a annoncé le Pr Jean-Yves Fagon, chef du service de réanimation et président du comité consultatif médical de l'établissement. Un résultat rassurant, alors que l'HEGP est à demi-paralysé depuis plus d'un mois par une épidémie de légionellose, qui a touché sept, peut-être huit personnes et provoqué deux décès.
Prudence. Interdiction de douches pour les malades, limitation aux urgences internes de l'activité du service de chirurgie cardio-vasculaire (où séjournaient cinq des sept patients infectés), les mesures draconiennes prises fin décembre sont toujours en vigueur. Surtout, la montée en puissance de la capacité de l'HEGP a été bloquée à 250 lits (contre 750 attendus en plein régime) et l'ouverture du service d'accueil des urgences, prévue début janvier, reste suspendue. Au grand dam des autres services d'urgence parisiens, débordés depuis la fermeture de Broussais, Laennec et Boucicaut qui devaient précisément déménager à Pompidou.
Les résultats des prélèvements de contrôle montrent que le traitement du circuit par choc thermique (circulation d'eau à 70°, température réputée tuer les bactéries) a été efficace. Mais la levée des mesures s'annonce extrêmement prudente. «Les dispositions actuelles concernant les douches sécurisées et le chauffag