José Bové arrivera-t-il ce matin au tribunal de Montpellier en charrette de condamné à la guillotine, comme il l'avait fait le 30 juin à Millau (Aveyron), où il était jugé pour le démontage d'un restaurant McDonald's? Hier, le porte-parole de la Confédération paysanne n'avait pas fait connaître ses intentions sur ce point. Mais connaissant son sens du spectacle, rien n'est exclu. A la veille des trois procès pour lesquels il doit comparaître dans les prochains jours à Montpellier, le porte-parole de la Confédération paysanne fait monter la pression et mobilise le ban et l'arrière-ban des opposants à la mondialisation libérale.
Séquestration. Aujourd'hui, premier acte, José Bové comparaît donc devant le tribunal correctionnel de Montpellier aux côtés de Dominique Soullier (militant de la Confédération paysanne) et René Riesel (à l'époque porte-parole de la Confédération paysanne de l'Hérault, désormais en rupture de ban avec ce syndicat). Le 5 juin 1999, les trois hom mes ont pénétré par effraction dans une serre du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), et détruit des plants de riz transgénique que cet organisme public y cultivait. Le Cirad a déposé plainte contre X. Et les trois hommes ont été mis en examen pour dégradation de biens publics en réunion. Ils risquent cinq ans de prison.
Deuxième et troisième actes, le même José Bové comparaîtra les 15 et 16 février, toujours à Montpellier, mais devant la cour d'appel cette f