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Libération

«Je l'ai vu mais je ne m'en souviens pas».

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Prudence chez les politiques cités dans le carnet..
publié le 8 février 2001 à 22h41

L'Ancien directeur de cabinet de François Mitterrand, Gilles Ménage, s'insurge. «J'en ai rien à faire. Il a mon numéro, cela ne veut pas dire qu'on allait à la chasse ensemble. Je n'ai jamais eu de business avec Sirven. M. Sirven n'était pas une personne que la République n'a pas rencontrée. Je ne dis pas que je ne l'ai pas vu. J'ai dû le voir deux fois. J'ai vu des tas de gens à l'époque, recommandables et pas recommandables. Je ne sais même pas qui lui a donné ma ligne directe.»

Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, avocat de Jean-Christophe Mitterrand: «Quoi de plus normal que le numéro 2 ou 3 de la première compagnie pétrolière ait le numéro de téléphone du chef de la cellule africaine de l'Elysée? Mon client ne se souvient même plus s'il a eu M. Sirven en ligne.»

Pour Alain Madelin, président de Démocratie libérale, son entourage répond: «Lorsqu'on est ministre des Entreprises, de l'Industrie puis des Finances, il est normal d'avoir des relations avec les dirigeants des grands groupes des sociétés françaises. Alain Madelin a vu Alfred Sirven, mais ne s'en souvient pas particulièrement.»

Yves Galland, adjoint au maire de Paris, (UDF) fait savoir, par une conseillère, «qu'il était député européen, membre de la commission Energie au Parlement européen de 1979 à 1995, et qu'il n'était donc pas anormal d'être en contact avec les responsables d'Elf-Aquitaine. Il se souvient d'avoir rencontré Alfred Sirven à deux reprises, en 1990, dans le cadre d'un soutien qu'il voulait apporter à