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Libération

Un hiver d'incidents dans les collèges.

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Le comité antiviolence estime qu'il faut mieux payer les profs exposés.
publié le 9 février 2001 à 22h44

S'ils en bavent vraiment plus que les autres, il faut qu'ils en tirent vraiment plus de bénéfice. C'est en substance la recommandation que le Comité national de lutte contre la violence à l'école a rendue publique hier. En termes à peine plus policés. Rappelant que les chefs d'établissement et les enseignants confrontés à des situations difficiles bénéficient déjà de certaines mesures «qui ont montré leur efficacité», le comité préconise «d'au tres mesures dérogatoires: financières, de carrière, de conditions de vie».

Cette proposition intervient dans un con texte tendu. Comme chaque année, le retour des vacances de Noël a été marqué par de nombreux incidents. Grève au collège André-Malraux d'Asnières (Hauts-de-Seine) con tre le climat de «violences verbales et physiques» et «la loi du silence [qui] entrave la dénonciation des coupables». Agression au couteau d'un enseignant du collège Paul-Eluard de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) par un élève de 13 ans. Grève consécutive à l'agression d'une institutrice par une mère d'élève au groupe scolaire Maxime-Gorki de Nanterre (Hauts-de-Seine). Coup de poing porté à une enseignante par un élève de 14 ans, au collège Claude-Monet d'Argenteuil (Val-d'Oise). Intrusion de jeunes armés de battes de base-ball et d'armes de poing dans des établissements à Châtenay-Malabry et Sceaux (Hauts-de-Seine). Incendie d'une voiture, bris de baies vitrées et violences avec armes au lycée Charles-Baudelaire de Fosses (Val-d'Oise). Incendie a priori cri