Montpellier envoyée spéciale
La recherche publique n'a pas convaincu. Elle n'a pas su utiliser la tribune que lui offrait le procès qu'elle intentait à José Bové, porte-parole de la Confédération paysanne, Dominique Soullier, son porte-parole dans l'Hérault, et René Riesel, ex-porte-parole de la Confédération paysanne de l'Aveyron, aujourd'hui en rupture de ban avec son syndicat, pour démontrer l'absolue nécessité pour elle de cultiver des OGM (organismes génétiquement modifiés).
Rappel des faits. Le 5 juin 1999, les trois hommes pénètrent par effraction, avec une centaine d'autres dont des Indiens en tournée européenne pour protester contre les méfaits de la mondialisation libérale et de l'agriculture intensive , dans une serre du Cirad (Centre international en recherche agronomique pour le développement). Et détruisent les plants de riz transgéniques qui s'y trouvent. Le Cirad dépose une plainte contre X., et les responsables de la Confédération sont mis en examen pour dégradation de biens en réunion publique.
Dissimulation. Devant le tribunal correctionnel de Montpellier, l'audience s'est retournée. Et les réquisitions du procureur contre José Bové trois mois de prison ferme, du sursis pour ses comparses n'y ont rien fait. Au cours des deux jours du procès, le Cirad, victime, s'est retrouvé en position d'accusé. «Voilà un organisme exclusivement tourné vers les pays en voie de développement et dont la mission est remise en cause par des prévenus qui se sont faits accu