Lyon de notre correspondant
Le Chant des partisans a résonné hier dans les couloirs de l'université lyonnaise Jean-Moulin, qu'une cinquantaine d'étudiants avait investie le matin. Avec sono et duvets, ils se sont installés dans la division Recherche de la fac (aussi appelée Lyon-III), pour demander des sanctions con tre Jean-Paul Allard. Ce professeur d'allemand avait accordé en 1985 une mention très bien à la première thèse négationniste validée par l'université française (Libération du 14 décembre 2000).
Croix gammée. Emmenés par Hippocampe (association de Lyon-III), par l'Unef-ID et par l'Union des étudiants juifs de France, les militants ont placardé 500 portraits de Jean Moulin, avec le slogan: «Savoir désobéir». Egalement déployée, une grande banderole portant le nom du chef de la Résistance accompagné d'une croix de Lorraine, et celui de Jean-Paul Allard orné d'une croix gammée. Le symbole ne devrait pas trop heurter l'enseignant, qui a traduit de l'allemand L'Univers mental des Germains, ouvrage dont la couverture est décorée d'une croix gammée stylisée.
Les haut-parleurs ont retransmis des extraits de la soutenance, en 1985, de la thèse d'Henry Rocques, membre du Nouvel ordre européen. Devant le jury présidé par Jean-Paul Allard, l'étudiant dénonçait «la religion de l'holocauste, avec ses grands prêtres, Elie Wiesel, Samuel Pisar». Il annonçait clairement son objectif: que «l'école révisionniste se voit reconnaître un droit de cité à l'université». Jean-Paul Allard ava