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Libération

Basques: retour à la case départ

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L'Espagneveut accélérer les extraditions.
publié le 23 février 2001 à 23h07

Basque de nationalité espagnole, Monike Martinez Lopez, 27 ans, n'a pas vu venir le coup. Incarcérée en France depuis le 23 novembre 1995, condamnée à sept ans de prison pour appartenance à ETA et frappée d'une interdiction définitive du territoire français, la jeune femme terminait sa peine ce matin. En l'absence de demande d'extradition à son encontre, elle devait donc être simplement conduite à la frontière et rendue libre à sa famille. Alors que, jusqu'à présent, la remise à la police espagnole des militants basques libérés de France était systématique, demande d'extradition ou pas, et malgré les avis défavorables des tribunaux administratifs qui déclaraient illégale cette procédure d'urgence.

Il faut dire que, le 18 janvier, répondant à une lettre inquiète d'Henri Malberg, président du groupe communiste au Conseil de Paris, un courrier de chef de cabinet du ministre de l'Intérieur annonçait une remise en conformité de la procédure française au regard du droit européen. «Le ministre de l'Intérieur, indiquait la missive, s'interdit toute expulsion d'un Basque espagnol recherché ou faisant l'objet d'un mandat d'arrêt de la part des autorités de son pays. Je considère que la seule voie à suivre est celle de la procédure d'extradition.» En clair, pour être remis aux autorités de son pays, un Basque doit être sous le coup d'une demande d'extradition formulée par la justice espagnole.

Pendant les sept ans de détention en France de la jeune femme, l'Espagne ne lui a manifesté auc