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Libération

Les documentalistes en mal d'effectif

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Pourtant au coeur de la réforme des lycées, ces professeurs manquent de moyens.
publié le 26 février 2001 à 23h09

La grogne couvait, elle com mence à sourdre. Tous les syndicats enseignants des collèges et lycées (sauf Force ouvrière) dénoncent le manque de documentalistes dans le secondaire. Déclic de la mobilisation, la quasi-stagnation du nombre de postes ouverts au concours pour 2001: 178 pour les candidats étudiants (Capes externe), 42 pour les personnels de l'Education nationale (Capes interne). Soit 220 contre 210 l'an passé. Les syndicats dénoncent: «On est loin de compenser les départs à la retraite, les remplacements ne sont plus assurés et, pour masquer la pénurie, on a recours à des personnels non formés et non qualifiés.»

«Industrialisation». Ce mécontentement était annoncé. Car les documentalistes ont été placés au coeur des réformes du secondaire, sans qu'un effort d'accompagnement suffisant soit mis en oeuvre. Exemple typique, celui des travaux personnels encadrés (TPE), généralisés depuis janvier à toutes les classes de première. Objectif: produire un mini-mémoire sur un thème de recherche interdisciplinaire. Au coeur de l'action, le centre de documentation et d'information (CDI), où élèves et enseignants sont censés trouver les ressources dont ils ont besoin ­ revues, livres, cédéroms, accès à l'Internet et... conseils.

La réforme a été bien accueillie par les documentalistes. Elle confirmait leur rôle de professeurs-documentalistes, un statut décroché de haute lutte en 1989. Mais les moyens manquent et les enseignants n'ont pas encore le réflexe de les associer à leur t