La transparence n'a toujours pas cours dans le domaine de l'eau. Une enquête, publiée hier par la Con fédération de la con sommation du logement et du cadre de vie (CLCV), révèle des inégalités ahurissantes selon les villes et les départements.
Pour son enquête, l'association de consommateurs a passé au crible les pratiques des dis tributeurs d'eau dans 133 com munes ou structures intercommunales. Il ressort que la facturation de l'eau n'obéit à aucune règle claire. Les critiques ne portent pas tant sur le prix du mètre cube lui-même, qui évolue selon les communes dans une fourchette de 14 F à 22 F, mais sur la partie «fixe» de la facture. Il s'agit d'une somme forfaitaire de base réclamée au con sommateur, quelle que soit la quantité d'eau effectivement utilisée. Son montant «est souvent trop important, jamais réellement justifié [...] Il s'agit en fait d'un véritable contournement de l'interdiction de facturation forfaitaire», estime la CLCV.
Pénalisant. Dans son enquête, l'association relève que ce «fixe» peut atteindre jusqu'à 1 200 F par an et par foyer dans certaines communes. «Le système est très pénalisant pour des petits consommateurs comme les personnes âgées, les célibataires ou encore les propriétaires de résidences secon daires», estime Alain Chosson, secrétaire général adjoint de la CLCV. «Il faut également signaler qu'à situation comparable, le prix du mètre cube d'eau n'est pas for cément moins élevé lorsqu'il y a une partie fixe importante.»
L'enquête montre de