Les protagonistes de «l'affaire des paillotes», l'ex-préfet Bernard Bonnet en tête, vont être renvoyés prochainement devant un tribunal correctionnel, et non devant les assises comme l'impliquait la circonstance aggravante d'incendie commis en «bande organisée», retenue initialement pour qualifier les faits. Jacques Dallest, le procureur de la République d'Ajaccio, qui a transmis son réquisitoire définitif lundi, a en effet abandonné cette qualification criminelle. Dans l'ordre des responsabilités, le procureur cite d'abord Bernard Bonnet, le seul des prévenus à nier toute responsabilité dans les incendies de paillote en 1999. Selon Jacques Dallest, l'ex-préfet joue «le rôle principal dans cette dérive individuelle et collective» qui a abouti à l'incendie de deux restaurants de plage. Pour lui, il retient donc le chef de «complicité par instigation et fourniture de moyen de destruction volontaire d'un bien appartenant à autrui par l'effet d'un incendie».
Tous les autres ont reconnu leur participation aux incendies, mais ils affirment avoir agi sur ordre de Bernard Bonnet. Jacques Dallest distingue deux complices par «aide et assistance»: l'ancien directeur de cabinet de Bernard Bonnet, Gérard Pardini, et le colonel Henri Mazères, alors chef de la gendarmerie en Corse. Ils sont soupçonnés d'avoir incendié la paillote Aria Marin» le 7 mars 1999 et d'avoir participé dans la nuit du 19 au 20 mars à l'organisation de l'opération commando contre Chez Francis. Enfin, le parquet dema