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Libération

Les extrêmes reculent dans la police.

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Un syndicat «démocratique et républicain» remporte les élections professionnelles.
publié le 6 mars 2001 à 23h52

Les élections professionnelles, qui se sont déroulées la semaine dernière chez les quelque 88 700 policiers en tenue, ont largement favorisé l'Unsa-Police qui a réuni 39,6 % des voix. Ainsi, l'Union nationale des syndicats autonomes, qui regroupe des gardiens de la paix de province (SNPT), de région parisienne (Différence) et des CRS (Snip), améliore son score de 6,7 points. Elle creuse l'écart avec Alliance, plus catégorielle, qui la talonnait lors du précédent scrutin de 1998. Alliance conserve donc la deuxième place avec presque 32 % des suffrages (soit + 2 %).

Ces deux formations dites «démocratiques et républicaines» progressent, alors que l'extrême droite représentée par la FPIP recule à 8,67 % (- 1,75), et que le SGP-FO s'effondre à 15,8 % (-6,2). Quand le chef de file du SGP, Jean-Louis Arajol, avait retourné sa veste pour entrer en politique, en septem bre 1999, aux côtés de Charles Pasqua dans le Rassemblement pour la France (RPF), le syndicat avait rejoint Force ouvrière, et des scissionnistes avaient rallié Alliance. D'où la chute. La majoritaire Unsa-Police qui, en novembre 1997, s'était érigée sur les ruines de la puissante Fédération autonome des syndicats de police (Fasp) après le départ, avec pertes et fracas, de Jean-Louis Arajol et de son SGP, se frotte aujourd'hui les mains. «Notre courageuse position en faveur du concept novateur de sécurité de proximité a porté ses fruits et les tenants d'une ligne ultracatégorielle agitatrice en sont pour leurs frais»,