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Libération

Du flou sur la nocivité des pylônes

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Un rapport réclame des études sur le risque de leucémie chez les jeunes.
publié le 7 mars 2001 à 23h53

On change de fréquence, et on recommence. Après les ondes électromagné ti ques des téléphones mobiles, ce sont les champs à très basse fréquence qui reviennent sur le devant de la scène. Des ondes émises par les lignes électriques à haute tension, mais aussi par les appareils fonctionnant sur le courant secteur (radiateurs, téléviseurs, etc.). Le comité d'experts indépendants du National Radiological Protection Board, l'organisme britannique en charge de la protection contre les rayonnements, a publié hier ses conclusions. Un rapport qui fait d'autant plus de bruit que son principal auteur est Richard Doll, l'épidémiologiste qui avait le premier montré un lien entre le cancer du poumon et le tabac, dans les années 60.

Selon les scientifiques britanniques, l'exposition aux champs de très basse fréquence ne serait pas une cause de cancer, «d'une manière générale» et chez l'adulte en particulier. Qu'il soit exposé au travail ou chez lui. Une conclusion qui ne s'appuie pas sur de nouvelles expériences, mais sur l'analyse approfondie des résultats souvent contradictoires publiés depuis 1992 dans les revues scientifiques. Mais les experts se font plus alarmistes au sujet des enfants, rappelant que des études évoquent un risque de leucémie chez les moins de 15 ans. «Elles suggèrent qu'une exposition moyenne relativement élevée est associée à un doublement du risque de leucémie chez les enfants de moins de 15 ans.» Les chercheurs notent toutefois que «l'évidence est loin d'être concl