Le très libéral syndicat des médecins de Paris (CSMF 75) a réagi lundi après l'agression, «la deuxième depuis le début de l'année», d'un praticien, blessé dans son cabinet du XVIIIe arrondissement par une toxicomane. Le syndicat dénonçait dans un communiqué, le climat «d'insécurité» dans lequel travaillent les praticiens libéraux de cet arrondissement, «fief de l'actuel ministre de l'Intérieur».
«Il est de la responsabilité du ministre d'assurer la sécurité des citoyens que sont les médecins généralistes et spécialistes de cette partie de Paris», poursuit le syndicat, ajoutant que cette responsabilité est «négligée de façon dramatique pour l'accès aux soins des malades de cette zone dangereuse». «Avant qu'un de nos confrères ne soit assassiné dans l'exercice de sa profession, nous demandons aux candidats à l'élection de cet arrondissement d'exposer les mesures pratiques pour protéger médecins et habitants contre ces agressions.»
A Mantes-la-Jolie (Yvelines), l'Association des professionnels de santé du Val-Fourré a pris un tour moins politicien. Créée après trois braquages de médecins à l'arme de poing en novembre et décembre, elle a multiplié les réunions ministère de la Santé, sous-préfecture et devrait prochainement rencontrer des représentants du ministère de la Ville. Sa participation au groupe de traitement local de la délinquance est prévue. Son président, William Lederer, précise qu'il veut préserver la qualité de la vie de quartier. «Il y a aussi des patients qui