Lundi. Dans la boîte aux lettres, Elle, mon journal préféré. «Les Français veulent une maire.» Bof. Je ne fais pas de politique mais un problème de sectorisation pour l'école m'a amenée à rencontrer l'adjointe à l'éducation de ma ville. Je suis allée au rendez-vous avec l'idée qu'une femme comprendrait nos problèmes de jonglage avec les horaires de la maternelle, de l'école primaire, la halte-garderie. Elle m'a reçue comme un robot: elle avait une mission, remplir la nouvelle école.Elle l'a exécutée manu militari. Pour l'«écoute féminine» on repassera.
Mardi. Tous les matins, j'écoute la revue de presse de Pascale Clark sur France Inter. Je n'ai pas le temps de lire les quotidiens, j'ai l'impression que l'actualité est le fief des hommes. La voix de Clark, c'est une impertinence féminine qui me plaît. Un tas de problèmes à régler avec nos vendeuses. Panique, j'ai oublié de faire le déguisement de Lancelot, le carnaval c'est demain, j'ai trois heures de couture cette nuit. Il veut un costume de pilote de formule 1. Mon mari part le matin à 8 heures, il rentre à 20 heures. Quand il est là, il est présent, mais quand il bosse, il n'a pas la maison dans la tête. Moi, si. J'ai oublié d'inscrire Albin à la cantine, il faut que j'aille le chercher à 11 h 20. Demain, je m'organiserai mieux.
Mercredi. Je suis au bureau. C'est une maisonnette dans le jardin. Je rentre déjeuner avec Maryse, la nounou de mes trois enfants. L'actualité, au