Résultats en demi-teinte selon les Américains auteurs de l'article; «échec prévisible depuis des années» aux yeux des spécialistes français; et carrément «catastrophe» pour le quotidien Herald Tribune... Très controversée, l'étude sur l'efficacité des greffes de cellules foetales dans la maladie de Parkinson, publiée cette semaine dans le New England Journal of Medicine, risque de donner un sérieux coup d'arrêt à cette technique aux Etats-Unis.
Dopamine. C'est il y a une dizaine d'années que des chercheurs ont commencé à greffer des neurones provenant de foetus dans le cerveau de malades atteints de Parkinson à un stade avancé, c'est-à-dire où les médicaments deviennent inefficaces. Les cellules foetales peuvent produire de la dopamine, le neurotransmetteur qui fait défaut dans la maladie. Plusieurs centaines de patients ont été opérés dans le monde, avec une amélioration des symptômes (tremblements, rigidité, difficultés à se déplacer...) chez certains, pouvant persister plusieurs années.
L'étude publiée aujourd'hui par l'Américain Curt Freed a inclus 40 malades, dont 20 ont été effectivement greffés, les autres étant opérés sans implantation de cellules, simplement pour servir de témoins (chirurgie placebo). Selon les auteurs, une régression «significative» des symptômes a été obtenue chez les patients les plus jeunes, le traitement restant sans effet chez les 60-75 ans. Mais un second résultat est nettement plus inquiétant: dans la deuxième année, 5 patients (15 % des greff