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Libération

A Belle-Ile, avec les gardiens des côtes.

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Le Conservatoire du littoral achète et veille sur les espaces les plus menacés.
publié le 13 mars 2001 à 0h00

Belle-Ile envoyée spéciale

Sur le bord de la falaise, Denis Bredin, le délégué Bretagne du Conservatoire du littoral, suspend pendant quelques minutes son marathon. Devant lui, la côte sauvage de Belle-Ile. «Là-bas, c'est la pointe des Poulains. On voit bien les poteaux EDF. Dans un an, ils auront disparu. Là, c'est le fort de Sarah Bernhardt.» Pendant deux jours, Denis Bredin va arpenter une bonne partie des 241 hectares que possède le conservatoire sur la côte ouest de l'île. Sa précédente visite datait d'octobre, la prochaine aura lieu en avril. Il lui faut profiter de ce passage pour voir un maximum de sites et de gens. A la tête d'une équipe de six personnes, motivées mais épuisées par l'ampleur de la tâche, le délégué veille sur les 1 900 kilomètres du littoral breton. Sa mission : repérer «les espaces du bord de mer les plus fragiles et les plus menacés», et tenter de les acquérir.

Marée noire. De la réserve ornithologique de Koh Kastel, la vue sur la façade ouest de l'île est imprenable. Après avoir balayé le panorama du regard, Denis Bredin revient à ses moutons : comment se comporte la colonie de goélands bruns qui occupe la pointe ? «Depuis qu'on a enlevé les ronces, ils ont réinvesti le terrain», se félicite Stéphane Riallin, responsable du service des espaces naturels de la Communauté de communes de Belle-Ile. La présence des humains ne semble guère les perturber : le site reçoit la visite régulière de touristes cornaqués par les ornithologues de la SEPNB