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Libération

L'hôpital a toujours mal à ses cadres infirmiers.

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Un accord, contesté, devrait être signé aujourd'hui.
publié le 14 mars 2001 à 0h01

Sous la pluie, ils étaient dans la rue. Hier, plusieurs centaines d'agents et de cadres hospitaliers de la région parisienne ont manifesté à l'appel de Sud contre le protocole d'accord sur les carrières de la fonction publique hospitalière. Au même moment, à Bordeaux, quelque 200 cadres hospitaliers ont investi le centre-ville.

Confusion. La situation est aujourd'hui confuse sur le front social des hôpitaux, entre des négociations qui vont s'ouvrir sur les 35 heures et les négociations qui se sont achevées sur les filières et les carrières. Ces dernières vont déboucher sur la signature aujourd'hui d'un accord par la CFDT et le SNCH. Mais même cet accord est loin de faire l'unanimité. «Les mesures annoncées par le ministère ne répondent pas à la crise que traverse l'hôpital, a déploré Irène Leguay, de Sud. Le gouvernement se contente de "mesurettes" sur les fins de carrière et d'arroser les sommets d'une partie de la hiérarchie hospitalière.»

Durcissement. Le puzzle des métiers hospitaliers est, il est vrai, difficile à manier: dès qu'on touche à une catégorie, c'est tout un équilibre interne qui est modifié. Et on le voit d'une manière aiguë dans le conflit actuel que mènent les cadres infirmiers. Ces derniers sont en grève du zèle depuis six mois, mais, depuis une semaine, le conflit s'est durci (en particulier à Paris, à Marseille, et à Bordeaux). Voilà des infirmières qui sont montées en grade, devenant surveillantes puis éventuellement infirmières générales. Elles occupent