Le Haut-Commissariat aux réfugiés donne de la voix sur le sort des demandeurs d'asile. «Il existe un danger pour le vrai demandeur d'asile de ne pas réussir à faire valoir ses droits et son histoire.» Dans un document rendu public cette semaine, la délégation française de l'ONU pointe les difficultés semées sur le chemin des demandeurs d'asile. «On arrive à un tel niveau de sophistication législative que les filières deviennent l'unique moyen pour venir en Europe», expliquaient mardi les délégués onusiens.
Départ. Pour les candidats à l'exil, il est de plus en plus difficile de monter dans un avion. Le renforcement des sanctions aux transporteurs entraîne la multiplication de leurs exigences. Sans do cu ment légal, pas d'embarquement. Mais, à l'arrivée en France, la possession de documents délivrés par l'Etat de départ peut constituer un motif de rejet de la demande d'asile. Le HCR propose donc de créer des «visas au titre de l'asile».
Arrivée. En quelques minutes et souvent dans une langue que l'officier de la police aux frontières ne comprend pas, l'étranger doit convaincre qu'il est demandeur d'asile. Or, selon le HCR, le non-enregistrement de la demande est «une pratique prioritairement utilisée» et «souvent précédé d'une tentative de réacheminement».
Zones d'attente. Information insuffisante, absence de conseil juridique, problèmes d'interprétariat, impossibilité d'avoir accès à son dossier de demande d'asile dans les zones d'attente sont sévèrement critiquées. Lors du pla